Moi et ma sensibilité
Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours ressenti une très forte sensibilité de manière générale. Cela peut concerner aussi bien mes proches que des personnes plus éloignées, des événements de la vie, mais aussi les énergies présentes dans une pièce. Pour vous dire à quel point c’est puissant, je peux soudainement avoir envie de quitter une pièce si je ressens une mauvaise énergie. Ces énergies peuvent me toucher, mais sans vraiment d’éléments tangibles, ce qui est difficile à expliquer. Si elles sont malveillantes ou négatives, elles peuvent m’affecter émotionnellement et me faire sentir très mal. Je suis également très sensible à la lumière, au bruit, aux odeurs, aux matières, etc., et j’ai une mémoire de certaines phrases prononcées. Vous savez, ces phrases dites de manière anecdotique pour certains, mais qui touchent profondément d’autres. Un jour, j’ai découvert une phrase qui a beaucoup résonné en moi en tant que personne hypersensible :
« Je suis doué d’une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire » (Gustave Flaubert).
Parallèlement, j’ai toujours voulu que les personnes se sentent bien autour de moi et je suis plutôt altruiste. Malheureusement, je me suis parfois trompée (par exemple en amitiés) en pensant que toutes les personnes avaient un bon fond. Ce n’est pas toujours le cas et il faut savoir s’en protéger. Pendant longtemps, je n’ai pas écouté mon intuition ; mais il se trouve qu’elle est très forte et très utile au quotidien. D’ailleurs, quand on apprend à l’écouter, elle nous guide de manière très puissante dans nos choix. À 18 ans, j’ai réalisé que les événements personnels vécus durant mon adolescence (harcèlement, dépression, deuils) m’avaient fortement affectée. Je me suis posé beaucoup de questions sur mon rapport au monde et aux autres, et je me suis alors intéressée à des sujets comme la communication positive et la compréhension de mon propre fonctionnement ainsi que celui des autres. À force de lire et de regarder des vidéos YouTube, notamment celles de la chaîne de David Laroche, je me suis passionnée pour le cerveau humain et la communication. C’est fascinant de voir à quel point notre cerveau peut parfois nous jouer des tours et nous faire croire des choses à partir d’un événement ou de croyances. À l’inverse, je trouve merveilleux de voir à quel point notre cerveau est plastique et, avec des efforts, comment nous pouvons transformer nos croyances en quelque chose de meilleur et ainsi transformer notre façon de faire… c’est incroyable, mais dans le bon sens du terme ! À ce moment-là, j’ai aussi fait des séances de sophrologie avec une amie de ma mère, une personne formidable nommée Murielle… cela m’a fait énormément de bien et m’a permis de réaliser les automatismes que j’avais dans les relations sociales et la carapace que je m’étais construite pour ne pas souffrir. Petit à petit, j’ai abattu ces murs qui, pour moi, avaient été utiles à un moment de ma vie, mais qu’il était nécessaire de laisser tomber à un moment plus opportun. Durant la période post-bac et les années universitaires, je me suis révélée, j’ai compris qui j’étais, comment je fonctionnais et quels étaient mes rêves. Peu à peu, je me suis détachée du regard des autres, tant d’un point de vue vestimentaire que moral, et j’ai gagné en estime de moi. J’ai alors découvert en moi une authenticité très belle qui fait que j’ai besoin de vérité et de sensibilité dans ma vie.
Un espace de massage qui me ressemble
Comme je vous l’ai expliqué précédemment, j’ai une grande sensibilité. Aujourd’hui, je considère davantage ma sensibilité comme un don dont je peux me servir pour transmettre une belle énergie aux personnes qui viennent pour une séance de massage, avant, pendant et après le massage. J’aime que chaque séance de massage commence par un temps d’échange ; je trouve ce moment important car il permet aux personnes de parler d’elles-mêmes, même si ce n’est pas toujours facile. Cela ne peut que leur faire du bien, en leur libérant un peu du poids qu’elles portent lorsqu’elles en ressentent le besoin. De plus, ce temps d’échange me permet de comprendre plus précisément les besoins et attentes de la personne. Je m’aide de cet échange pour personnaliser au maximum la séance.
Pour moi, le temps est précieux, ce que j’exprime d’ailleurs à travers mon slogan d’entreprise : “le temps pour soi”. En effet, ce n’est pas un temps anodin, ce n’est pas “un temps pour soi au hasard” comme, par exemple, un moment passé dans la salle d’attente, dans l’ascenseur, ou à courir pour aller à un rendez-vous. Non, pour moi, c’est vraiment un temps important à prendre pleinement pour soi, pour se reconnecter à soi, à ce que l’on ressent à l’intérieur de soi, à ce que l’on pense. L’idée, c’est que lors d’une séance de massage, la personne massée puisse remplir ce non-dialogue entre nous d’un dialogue avec elle-même, si elle en a envie et besoin.
En tant que personne hautement sensible, je ressens que travailler en tant que praticienne en massages bien-être est très agréable pour moi, c’est ressourçant et apaisant. Au quotidien, dans mon métier, j’ai à cœur de créer un environnement calme et propice à la détente des personnes que je reçois pour une séance de massage. J’aimerais qu’en arrivant dans la salle, les personnes se sentent comme chez elles. Dès qu’elles arrivent dans mon institut, l’enceinte est déjà allumée ; j’y mets des sons relaxants, comme le bruit des vagues, par exemple, ou de la musique douce. Des petites lampes en cristaux de sel trônent sur les meubles pour leurs propriétés et pour créer une ambiance chaleureuse. La table de massage, quant à elle, est déjà préparée avec une serviette et un drap éponge. Je propose alors à la personne de s’asseoir et nous échangeons. Ensuite, je masse la personne pendant une heure et, si elle le souhaite, nous faisons un debriefing sur ses ressentis et sur ce qu’elle a pensé de la séance.